Tout savoir sur le lombricomposteur

Le ver de terre, le meilleur allié du jardinier

Ver de terre
Written by Charles

Les sols du territoire français n’abritent pas moins de 150 espèces de vers. Le ver de terre ou « lombric » est un acteur essentiel et incontournable au sein de notre écosystème. Le rôle de ce ver non seulement indispensable, mais, capital dans la formations des sols. Les études menées sur le ver de terre ont emmener à reproduire son cycle de vie pour mettre au point le lombricompostage, solution verte et écologique de recycler les déchets.

Les vertus des galeries et des déplacements réalisés par le ver de terre

Lorsqu’il se déplace, le ver créé d’innombrables galeries, de petits souterrains de taille miniature. Toutes ces cavités laissées par son passage présentent de nombreux atouts pour le sol et son équilibre.

Le drainage par action mécanique et physique

Selon Marcel Bouché, grand spécialiste français des lombriciens, sous 6 cm de profondeur, le sol d’une prairie serait composé d’environ 400 kilomètres de galeries de vers de terre à l’hectare, ce qui représente 400 mètre par m2 de terrain. Les galeries verticales offrent un passage privilégié a l’eau de pluie qui pénètre plus facilement dans le sol  et aident donc a un meilleur drainage. Cela a d’autant plus d’importance lorsque le sol est lourd et meuble et que les eaux ont beaucoup de mal s’y infiltrer après une averse importante ou une longue journée de pluie.

Le ver de terre aère le sol

Tout d’abord, il est important de prendre en compte que l’air contenu dans le sol est bien plus pauvre en oxygène que celui de l’atmosphère. Les êtres vivants abrités par le sol utilisent et donc appauvrisse le taux d’oxygène et rejettent naturellement du gaz carbonique. Les galeries et aspérités créées par les lombrics permettent ainsi dans un premier temps au CO2 de quitter le sol et à l’oxygène également d’y pénétrer

le ver de terre, un précieux auxiliaire

Un hectare de prairie serait peuplé de 1 à 2 million de vers. Un article publié par le CNRS met en lumière le rôle de premier ordre que jouent le ver de terre  pour le développement des végétaux. Ces vers ameublissent et aèrent le sol. Celui-ci moins compact autorise un développement et une croissance plus aisé des racines et donc de la plante. L’apport en oxygène est également un atout pour elles. Celui de l’azote que rejette le ver dans ses excréments est lui aussi d’une importance essentielle. Marcel Bouché parle alors de lombrimixage et ses avantages pour la croissance des végétaux en commençant par leur racine.

Le rôle clé des excrétions des vers sur notre sol et son équilibre

La fertilisation du sol et son enrichissement

Les vers se nourrissent et rejettent une quantité non négligeable d’excréments dans le sol. Ces excrétions se nomment les turricules. Ces excréments sont excessivement riches en matières organiques et permettent grandement d’enrichir le sol. Les crottes de terre se trouvent généralement à la sortie des galeries des lombriciens. Celles-ci forment de véritables édifices pouvant atteindre 3 ou 4 cms. Le lombric joue un rôle important en ce qui concerne le cycle de l’azote et celui du développement des bactéries lors de ce transit quand le ver ingère la terre puis produit excréments. Les bactéries se développent à l’intérieur des vers pendant la digestion en favorisant l’enrichissement de la terre ingérée. Dans l’absolu cela équivaut à pas moins de 100 tonnes annuellement à l’hectare. Les turricules présentent alors de nombreux avantages et sont d’une aide conséquente contribuant à la fertilisation du sol lors du bêchage. Elles sont très riches en éléments minéraux et à titre d’exemple possède 5 fois plus d’azote assimilables par les racines de végétaux présentes sur le milieu. les galeries de manière analogique au gaz permettent et facilitent une remontée des éléments minéraux.

Ce que disait déjà Darwin à propos du ver de terre

Darwin évoquait dans ses écrits l’activité des fameux et inépuisables laboureurs du sol et nous faisait part des vertus des vers de terre sur la qualité du sol et sur notre milieux.

Il mettait en évidence que l’action mécanique des vers dans le sol avait la particularité d’enfouir les cailloux et pierres plutôt de les faire remonter à l’instar d’une charrue ou par prolongement aujourd’hui du labour réalisés par les engins mécaniques.

Il a longuement étudié la couche superficielle qui recouvre le sol et le rôle que jouent les vers dans sa formation. Il dira d’ailleurs très justement pour mettre en exergue l’influence et l’importance de l’action des lombrics sur cet écosystème :

je fus amené à conclure que la terre végétale sur toute l’étendue d’un pays a passé bien des fois par le canal intestinal des vers et y passera bien des fois encore.

Par la suite, le terme terre animale serait à cet égard plus juste que celui communément utilisé de terre végétale

Je vous invite à regarder cette vidéo, Marcel Bouché, grand spécialiste français des lombriciens, nous parle avec passion des vers de terre, leur rôle dans nos sols et comment ils interviennent sur notre écosystème

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